Bah bah bahSerial rêveur
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Pas de chaîne pas de haine Pas de peine pas de pas de problèmes Pas de loup pas de danse Juste un cri en cadence Bah bah bah Pas de corps pas de mort Comme une onde qui nous tord Ni début ni confins Rien qu’un rêve à la fin Bah bah bah Pas de deux pas de transe Pas de cieux pas de pas de souffrance Pas de cœur pas d’aigreur Pas d’erreur no futur Bah bah bah
Je suis l’homme étoile L’allumé sidéral Qui jamais ne dévoile Que les feux de son âme Je suis le troufion Qui combat le néant Un bouquet d’illusions Comme unique soufflant Serial rêveur Je suis l’enfant lune Qui agrandit le ciel Je n’ai pour fortune Que des quartiers de fièvre Je me souviens de tout Et surtout de demain Marchant avec les fous et les nains Serial rêveur
Sous la pluie, personne ne voit mes larmes Dans l’orage, personne n’entend mes cris Dans la fumée, aucun ne sent mon trouble Dans la foule, personne ne prend la peine Dans la nuit dans le noir Je vois je vois ton regard Dans la nuit dans le noir Je vois je vois notre histoire Dans le bruit, personne n’entend mon cœur Dans la folie, pas un ne sait la peur Dans le blizzard, personne ne cherche à voir Dans le silence, qui voudrait savoir Dans la nuit dans le noir Je vois je vois ton regard Dans la nuit dans le noir Je vois je vois notre histoire
Des saillies dans les reins Des nuits de fiançailles Des feux de paille
Pointées vers les étoiles Et prier à tue-tête Sur des comètes Je veux le laid le beau Je veux le vrai le faux Le tout et puis le rien Le début et la fin Je veux le froid le chaud Je veux le bas le haut L’envers et puis l’endroit Je veux n’importe quoi Je veux des sortilèges Comme des tours de manège Plonger dans l’eau delà Baigné de charmes Je veux des artifices Des fusées salvatrices Le feu de ma jeunesse Jusqu’à l’ivresse Je veux le laid le beau Je veux le vrai le faux Le tout et puis le rien Le début et la fin Je veux le froid le chaud Je veux le bas le haut L’envers et puis l’endroit Je veux n’importe quoi
Avant que l’on nous enferme Avant que l’on nous contraigne Avant que tout tout se fige Jouons-nous de nos vertiges
Avant que l’on nous pourchasse Avant que l’on nous efface Avant que d’être une cible Jouons les cordes sensibles
Donne la vie Donne l’envie Donne le râle et le cri Porte le fruit Porte l’esprit Porte le jour et la nuit
Tente les dieux Tente le jeu Tente l’impie et le pieux Monte et descends Monte et reprends Monte derrière ou devant Qui dit yoyo
Tangue le temps Tangue le vent Tangue au futur au présent Tord les pores Tord les corps Tord celui qui s’ignore Trompe le gris Trompe l’ennui Trompe l’azur infini Mêle le sang Mêle les clans Mêle le noir et le blanc Qui dit yoyo
Cavaler nu sous les balles Fendre les coulées de bave Éviter les jets d’acide Multiplier les possibles Ah ah ah intouchable Ah ah ah intouchable
Taquiner l’œil du guépard Louvoyer hors de la cage Tournoyer avec les vents Imprimer d’autres courants Ah ah ah intouchable Ah ah ah intouchable
Croire les croyants Perdre les perdants Suivre les suiveurs Doit-on prier les prieurs
Fâcher les fascistes Nier les nihilistes Racheter les vendus Faut-il tromper les menteurs
Éblouir les aveugles Se griser de blancheur Restreindre sans limite Peut-on en finir avec l’infini
Doubler les demi dieux S’élever avec les nains Ramasser les ordures Peut-on descendre les assassins Lève les masques
Dénoncer les délateurs Primer les opprimeurs Ébranler les branleurs Peut-on heurter les esprits frappeurs
Damner les condamnés Vaincre les convaincus Cerner les concernés Doit-on fesser les confessés
Faire une croix sur Jésus Générer des dégénérés Tutoyer l’inconnu Peut-on prévoir le passé
Marcher avec les somnambules Glousser avec les parieurs S’éloigner du cœur Et s’envoyer ta sœur Lève les masques
J’atteins la cime Acmé ultime Qui trône là au-dessus de moi J’avance infime Fuyant l’abîme Qui s’ouvre là au-dessous de moi Un tout petit peu, un tout petit peu, un tout petit pas
J’allume la mèche Attise la peine Qui brûle là au-dedans de moi Ardent je m’inflige D’affolants vertiges J’embrase tout tout autour de moi Un tout petit peu, un tout petit peu, un tout petit pas
J’veux bien dresser des corneilles J’veux bien sauver les abeilles J’veux bien bannir les battues Pour préserver les dahus
Je peux maculer de vert Les cailloux et les icebergs Au milieu de l’Atlantique Aller pêcher du plastique Oupa oupa
Je peux brûler ma roulante Ou bien me traîner à trente Je peux me shooter au bio Et même rêver écolo
Je veux bien manger des algues Ne porter que de l’occaz Arrêter de me laver Ne plus jamais respirer Oupa oupa
Qui mène qui gêne qui perd qui gagne Qui aime qui peine qui traine qui magne Qui gère qui erre qui fait campagne Qui vend qui vend qui vend Car il faut que tu croives
Qui brille qui prend qui vrille qui rend Qui vient devant qui va au flanc Qui ne perçoit qu’en noir et blanc Qui ment qui ment qui ment Car il faut que tu croives
Qui croire qui croire qui croire Car il faut que tu croives
Un choc une salve un trait acide Un rire une audace Un trouble un sarcasme un flow limpide Un effet tenace
Un plomb un pétard une torpille Bon gré je panache Un mot ineffable un projectile Enfin je relâche
Boom boom Tic et tac Boom boom
Un dard une flèche un orifice Bientôt je m’élance Le feu me condamne au précipice Adieu l’innocence
Une échappatoire entre les lignes Un rien de faconde Une fleur de métal un grain subtil Parfois je féconde
Boom boom Tic tac Boom boom |