Le dernier des rois
Si les dieux ne croient plus en moi
Si la mort n’a plus peur de moi
Si l’écho ne me répond pas
Si les rêves retournent en poussière
Si demain rejoue avant-hier
Si l’infini va sur sa fin
J’irai danser sur les terres
Du dernier des rois
Consumer avant l’enfer
Trois petits tours et puis s’en va
S’il y a toujours plus con que soi
S’il y a encore plus grand qu’on croit
L’équité a des hauts des bas
Même aussi haut que l’on se rende
On finit toujours par descendre
Les ailes en flammes et l’âme en cendres
Allons danser sur les terres
Du dernier des rois
Consumer avant l’enfer
Trois petits tours et puis s’en va
Si les anges pourrissent en enfer
Si les princes privatisent l’air
Si le seigneur nous loue sa lumière
J’irai danser sur les terres
Du dernier des rois
Consumer avant l’enfer
La sève et la foi
J’irai danser sur les terres
Du dernier des rois
Consumer avant l’enfer
Trois petits tours et puis s’en va
Trois petits tours et puis s’en va
Trois petits tours et puis s’en va
Le temps
Est-ce que nos rêves sont si lâches
Est-ce que nos rires n’ont plus d’audace
Est-ce que nos utopies vacillent
Est-ce que nos cœurs s’éparpillent
Est-ce que le passé nous terrasse
Est-ce que la foule nous menace
On veut le soleil et la lune
On a la haine et la rancune
Est-ce que le temps rend sage
Est-ce que le sang se cristallise
Est-ce que tous nos diamants se brisent
Est-ce que le vent nous pousse à bout
Est-ce le vent qui nous rend fou
Est-ce le bord du précipice
Ou le début d’un nouveau cycle
Quand l’inconnu nourrit la peur
On navigue entre deux horreurs
Est-ce que le temps rend sage
Est-ce la fin des privilèges
Gagnants perdants dans le même piège
Est-ce l’étau qui se resserre
Ou nos egos qui prolifèrent
Est-ce que l’on soigne son nombril
Dans les charités volubiles
Est-ce que l’on scrute les martiens
Sans un regard pour ses voisins
Est-ce que le temps rend sage
Bam
Qui veut de mes larmes
Qui veut de mes drames
Qui veut de mon corps
Qui veut de moi encore
Qui veut mes rancœurs
Qui veut mes douleurs
Qui veut de mes peurs
Qui veut soigner mon cœur
Le bam bam bam dans ma tête
Le bam bam bam qui tempête
Le bam bam bam se répète
Oh oh
Le bam bam bam dans mes veines
Le bam bam bam qui m’entraîne
Ce bam bam bam certains l’aiment
Oh oh
Qui veut mes escarres
Qui veut mes cauchemars
Qui veut mes impasses
Qui donc voudrait ma place
Qui veut mes galères
Qui veut mes colères
Qui veut de mes haines
Qui veut prendre la peine
Le bam bam bam dans ma tête
Le bam bam bam qui tempête
Le bam bam bam se répète
Oh oh
Le bam bam bam dans mes veines
Le bam bam bam qui m’entraîne
Ce bam bam bam certains l’aiment
Oh oh
Instinct 0.2
Rassasier l’animal, flatter la bête, caresser le crotale
Lancer plus loin la balle, plonger la tête, déborder du bocal
Gonfler encore la panse, comme un ballon puis claquer dans les airs
Ne jamais regarder ni au devant ni en arrière
Plus grand, plus haut, plus fort
Instinct zéro
Assécher les rivières, plomber la mer et piéger l’atmosphère
Forcer l’allure en regardant le ciel étouffant sous l’ordure
Se réveiller trop tard, fermer les yeux pour retenir les larmes
Charger la mule, charger la mule qui jamais ne recule
Plus grand, plus haut, plus fort
Instinct zéro
S’élever comme un lierre dresser la tête et se sentir en verve
Entasser insatiable jusqu’au toit des montagnes sans réserve
Suivre la voie des urnes et flatter les abois qui ne déjugent
Mais l’homme sourd au bruit des vagues ne verra le déluge
Plus grand, plus haut, plus fort
Instinct zéro
La chevelure des comètes
Planer dans l’éther
Effleurer la stratosphère
Cueillir à la sauvette
La chevelure des comètes
J’aime j’aime j’aime
Mastiquer le vent
Autopsier le corps des sentiments
Ignorer la fin
Une étoile dans la main
J’aime j’aime j’aime
L’avenir n’est plus
A l’endroit où se reflètent
Les années perdues
Où l’on marchait sur la tête
J’aime j’aime j’aime
Lune rouge
Belle à fleur de peau le sel aux lèvres
La vie surgit la vie s’égraine
Et nous entraîne
A qui perd gagne
Au grand loto des condamnés
Au paradis des abusés
Vaille que vaille
La lune passe au rouge
Ici plus rien ne bouge
Mais dans tes grands yeux verts
Tout accélère
Frêle comme un éclat de porcelaine
La vie sourit la vie s’enraye
Et nous dédaigne
Mais je préfère les aléas aux stratégies
Bercé des remous de l’envie
Et ses folies
La lune passe au rouge
Ici plus rien ne bouge
Mais dans tes grands yeux verts
Tout s’accélère
Les arcs-en-ciel
Mêler démêler le sang
Pouvoir inverser le temps
Mettre le vent dans une cage
Rendre la pluie aux nuages
Rêver d’effacer les traces
Et n’avancer que des as
Envoyer les dieux au diable
Inventer d’autres fables
Les arc-en-ciel se nourrissent de nos blessures
Les arc-en-ciel se nourrissent de nous
On croirait toucher les cieux
On croirait troubler les dieux
Et remuer les montagnes
Faire fondre le cœur des nuits infâmes
Mais même au bout de la terre
Au-delà de nos prières
En poursuivant l’horizon
On ne tourne qu’en rond
Les arc-en-ciel se nourrissent de nos fêlures
Les arc-en-ciel se nourrissent de nous
L'orage
Pas une course, il n’y a rien qui ne nous pousse
À courir après la fleur
Pas sur le pouce pour ne pas que l’on émousse
Ni la passion ni le cœur
Et l’on retient le temps
Et l’on rejoue le plan
On fait durer l’instant
Avant
Pas une joute, même pas une escarmouche
Pour préserver la candeur
Pas même un doute, non non rien qui n’effarouche
Ni l’émotion ni l’ardeur
Et l’on retient le temps
Et l’on rejoue le plan
On fait durer l’instant
Avant l’orage
Pas une goutte, non rien qui ne l’éclabousse
Rien qui n’altère la moiteur
Jusqu’à la bouche, je garde mes cartouches
Pour ravaler la blancheur
Et l’on retient le temps
Et l’on rejoue le plan
On fait durer l’instant
Avant l’orage
Crache
Est-ce qu'on apprend de ses horreurs
Est-ce qu'on se saoule de pleurs
Est-ce qu'on répète les erreurs
Est-ce qu'on étouffe le cœur
Est-ce que l'on blâme les vainqueurs
Tant qu'on efface les heures
Amères comme la sueur
Amères comme la douleur
J'avance encore tant bien que mal
J'avale encore un peu le sable infâme
Je me soustrais à la spirale
D'une rancœur idéale
Crache, crache, crache, crache
Est-ce qu'on aliène les humeurs
Aux cris des bonimenteurs
Est-ce qu'on avale les couleurs
Est-ce qu'on digère la peur
Le jus s'écoule à l'intérieur
Dans la folie du prieur
Perfide comme un doux leurre
Perfide comme un doux leurre
J'avance encore tant bien que mal
J'avale encore un peu le sable infâme
Je me préserve de la spirale
D'une rancœur idéale
Crache, crache, crache, crache
Un homme pâle
Tuer le temps
Voler dans les airs
Verser le sens
Violer la règle
Je ne suis rien qu’un animal
Je ne veux rien de mal
Je ne suis rien qu’un homme pâle
Je fais le bien et le mal
Crever l’abcès
Ravir ton cœur
Pécher d’excès
Tromper la peur
Je ne suis rien qu’un animal
Je ne veux rien de mal
Je ne suis rien qu’un homme pâle
Je suis le bien et le mal
Je ne suis rien qu’une herbe sauvage
Je ne veux rien de mal
Je ne suis rien qu’un homme pâle
Je suis le bien et le mal
Contrejour
Contrejour
A rebours
Quel est l’envers, quel est l’endroit
La douleur ou bien la joie
Tête bêche
Trot revêche
Quand est le haut, quand est le bas
La folie ou bien la foi
Il y a ya ya au fond de moi
Encore un peu d’émoi
Il y a ya ya ya un éclat
Qui s’en va
Volte-face
De guerre lasse
Je ne tiendrai pas la main
Ni des ogres ni des saints
Dos à dos
Feu et eau
L’infini est un chagrin
Qui jamais jamais n’a de fin
Il y a ya ya au fond de moi
Encore un peu d’émoi
Il y a ya ya ya un éclat
Qui s’en va
Comme avant
C’est plus comme avant
C’est plus comme avant
C’est plus comme avant
Il y a ya ya au fond de moi
Encore un peu d’émoi
Il y a ya ya ya un éclat
Qui s’en va
Un battement d’elle
Une étincelle
Comme un accident un trou dans le ciel
Un émerveillement un battement d’elle
Un éveil
Une seconde
Une éternité pour happer le monde
Pour apprivoiser l’étreinte féconde
D’une ronde
Je n’oppose
Ni la nuit ni l’ennui ni les cris et ni l’infini
Comme une pause
Une gorgée d’air juste un quelque chose
Un supplément d’âme en métamorphose
Une osmose
Rien qu’une trêve
Un accord de paix, un cri qui s’achève
le chant d’une sirène échouée sur la grève
De mes rêves
Je n’oppose
Ni la nuit ni l’ennui ni l’infime et ni l’infini
Instinct zéro
Rassasier l’animal, flatter la bête, caresser le crotale
Lancer plus loin la balle, plonger la tête, déborder du bocal
Gonfler encore la panse, comme un ballon puis claquer dans les airs
Ne jamais regarder ni au devant ni en arrière
Plus grand, plus haut, plus fort
Instinct zéro
Assécher les rivières, plomber la mer et piéger l’atmosphère
Forcer l’allure en regardant le ciel étouffant sous l’ordure
Se réveiller trop tard, fermer les yeux pour retenir les larmes
Charger la mule, charger la mule qui jamais ne recule
Plus grand, plus haut, plus fort
Instinct zéro
S’élever comme un lierre dresser la tête et se sentir en verve
Entasser insatiable jusqu’au toit des montagnes sans réserve
Suivre la voie des urnes et flatter les abois qui ne déjugent
Mais l’homme sourd au bruit des vagues ne verra le déluge
Plus grand, plus haut, plus fort
Instinct zéro
Confiné mais affamé
Confiné confiné
Confiné mais affamé
Confiné confiné
Viens ce soir danser en plein orage
Viens en chœur hurler la même rage
Comme on pleure au cœur de cette cage
On se gonfle et crève comme un nuage
Là où je terre
Toutes mes chimères
Mets un doigt dans l’œil du cyclone
A faire jouer les cors de nos neurones
Ma subtile amie imaginaire
Ma sexy pirouette interstellaire
Là où je terre
Toutes mes chimères
Confiné confiné
Confiné mais affamé
Confiné confiné
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