Mène-moiCache-cache
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Vrac, bric-à-brac, promesses et culs-de-sac, paillettes et bruits épars Le tac-à-tac de la mitraille, comme une pluie hagarde Tant et tant et tant et tant de phares, qui sombrent tôt ou tard Tant et tant et tant et tant de phares, mais je m'égare Mène-moi, mène moi, loin du ciel Mène-moi, mène moi, vers le miel Flash, patatras, lumière verticale, désillusion brutale Du tac-au-tac je détale, dans une pluie d'étoiles Tant et tant et tant et tant de fards, qui fondent plus tard Tant et tant et tant et tant de fard, sur nos regards Mène-moi, mène moi, loin du ciel Mène-moi, mène moi, vers le miel
Cache cache Refermé les grimoires Comme une ombre happée par la lumière Dévorée crue par un dragon noir Caché caché dans le noir X3 Je joue avec mes rêves Mon amour n'est rien qu'une chimère Un rire dans le brouillard Mais il éclaire mes nuits entières De certitudes provisoires Caché caché dans le noir X3 Je joue avec mes rêves Qui peut soigner mon âme X3 Qui peut soigner mon désespoir Caché caché dans le noir X3 Je joue avec mes rêves
Je lâche A nos torts à torts A ce ciel qui nous ignore A ce Dieu qui nous dévore Je lâche Las des croisées las des sphères Las des verticales Las des aumônes guerrières Du bien qui fait mal Je lâche Quand le feu se mêle au sang Quand les larmes coulent Quand le flot veut faire semblant Quand le fleuve est rouge Je lâche
Je ne suis qu'un géant Triste minotaure Enfermé dehors Je ne suis qu'un roc Je ne suis qu'un volcan Taillé dans l'époque Rongé par le temps Je ne suis qu'une hydre Je ne suis qu'un vampire Assoiffé de vivre Las de mourir Je ne suis qu'un rêve Une danse effrénée Mais y a pas de trêve Pas de pitié Rien ne révèle Ni l'enfer, ni le ciel Rien ne diffère L'éternel néant Je ne suis qu'un dieu Je ne suis qu'une cime Voguant près des cieux Loin de l'abîme Je ne suis qu'un sorcier Je ne suis qu'un orage Juste un coup d'épée Dans l'au-delà Rien ne révèle Ni l'enfer, ni le ciel Rien ne diffère L'éternel Quelque-part, loin Quelque-part, loin
Danse avec moi Je goûtais à la brûlure Obsédante et solitaire D'un furtif éclair de lune J'étouffais mais j'avais l'air Mon sang gelait sur les murs J'attendais qu'elle me revienne Seul avec mes blessures Personne ne danse avec moi Danse avec moi Étourdi mais volontaire J'écoutais le chant des cimes Mais Jésus comme Lucifer Rejoindront le même abîme A tout prendre je préfère Les menteurs à leurs apôtres Si ma chute est solitaire Je garde la tête haute Personne ne danse avec moi Danse avec moi
Juste un cil Un pétale, un éclat de lune Si fragile est ma fortune Ma foi Mais un mot, une morsure Un mensonge ou une imposture Me rappellent à la blessure Parfois Comment veux-tu que je te crois ? X6 Plus qu'un souffle, moins qu'un murmure Dans le cœur, elle me susurre Quelquefois je m'aventure Aimant Mais une ombre, une fêlure Aussitôt scellent la rupture Et ravivent la brûlure Dedans Comment veux-tu que je te crois ? X6
Ma moitié nue J'ai des voiles immobiles J'ai des masques et des larmes J'ai des cicatrices infâmes J'ai des flashes, des ferveurs Des éclats aguicheurs Des hasards à toute heure J'ai des instants près du cœur J'ai des hauts, j'ai des bas Des chaos, des fracas Je me meure de te perdre Je demeure pour te plaire A quoi bon jouer un autre moi-même Je ne saurais jamais qui tu aimes J'ai les foies, pas tranquille J'ai des joies irascibles Des absences, des errances J'ai des acquis d'inconscience J'ai un rêve endormi Qui m'enchaîne à ses nuits Je m'y perds dévêtu Retrouver ma moitié nue J'ai des hauts, j'ai des bas Des chaos, des fracas Et je meure de te perdre Je demeure pour te plaire A quoi bon jouer un autre moi-même Je ne saurais jamais qui tu aimes
Je ne dors pas Une proie pour le glas Comme une onde affabule Elle inonde et recule La nuit tend ses lèvres Tout autour de moi La vie n'est qu'un rêve Mais je ne dors pas, je ne dors pas Juste un voile, une vague Un brouillard sur mes larmes Comme une flamme qui chancelle Ma mémoire qui appelle Dessine une histoire Debout dans le noir Comme un cauchemar Mais je ne dors pas, je ne dors pas Juste un leurre, une erreur Un long deuil pour le cœur Comme un cri qui se tord Mon esprit qui implore Réclame une trêve Un instant de grâce Mais la nuit s'achève Et je ne dors, je ne dors pas
Les amours assassines Le mépris de nos frères Le poids de nos mensonges Le fiel qui nous ronge Ça fait mal, ça me lance Ça fait mal, quand j'y pense Est-ce la bouillie qu'on nous sert La marée ordinaire Les sermons et merveilles Les ardentes chapelles Ça fait mal, ça me lance Ça fait mal, quand j'y pense Quand je ris, quand je pleure Quand je jouis, quand tu m'effleures Quand je crie, quand je mords Quand j'oublie, même quand je dors Est-ce le héros qui se terre Le félon qui s'insère Les amours assassines Les traîtresses divines Ça fait mal, ça me lance Ça fait mal, quand j'y pense Ça fait mal, ça me ronge Ça fait mal, quand j'y songe
Où vont les âmes Où vont les anges Ces rondes étranges Les rires, les râles Les entrechats Et les silences Je rie, je leurre Je prie, je pleure Je me demande Combien j'effleure A quoi je panse Pourquoi j'ai peur Il faudra toucher quelque part Il faudra plonger au hasard Fermer les yeux, dormir enfin Lâcher les cieux, saisir ta main Des murs, des toits Je reste au pas Des garde-fous Le temps se perd Le temps d'aimer Et s'en aller Il faudra chasser les fantômes Il faudra croiser les atomes Tenir ta main lorsque je tremble Aller serein, mourir ensemble Rien ne change et rien ne sert Rien n'est plus certain qu'hier Rien n'se crée, rien ne se perd Nous nous croiserons j'espère
Over the rainbow There's a land that I heard of once in a lullaby Somewhere over the rainbow skies are blue And the dreams that you dare to dream really do come true Some/day I'll wish upon a star And/ wake up where the clouds are far behind me Where/ troubles melt like lemon drops A/way above the chimney tops that's where you'll find me Somewhere over the rainbow way up high There's a land that I heard of once in a lullaby Somewhere over the rainbow bluebirds fly If/ birds fly beyond the rainbow Why then, oh, why can't I
Que fait la police De la poudre d'escampette Je me fais sauter la tête Dans mes fièvres Seul sur mon périphérique A vitesse stratosphérique J'ai des visions féeriques Dans mes fièvres Que fait la police que fait la police Je m'amuse comme pas permis A jouer des interdits Je veux frapper les esprits Dans mes fièvres Je ne goûte pas les ismes Rigorisme ou catéchism Mis à part les anarchismes Dans mes fièvres Que fait la police, que fait la police Je m'évade dans l'éther Des volutes imaginaires Scintillent autour de mes lèvres Dans mes fièvres Je m'envole à reculons Plus léger qu'un papillon Les airs en ébullition Dans mes fièvres A tout vent et à toute heure J'ai des cris et des ardeurs Du soleil et des tempêtes Plein la tête Le chant d'un merle moqueur Quelques vers auprès du cœur Des chandelles et des comètes Plein la tête Que fait la police, que fait la police
Un coeur à crédit Des promesse arc-en-ciel Des sonnets, des sornettes Et mon âme s'achète Un sourire, un regard, un merci, une histoire Même un cœur à crédit, rien n'est jamais gratuit Rien qu'un vœu de bonheur Charité pour ces pleurs Donner reste vendeur Pour restaurer le cœur Un peu d'eau, un peu d'air, une infame ritournelle Une journée pour la femme, et du baume à mon âme Juste un jeu pour me plaire Une existence entière De la fin au début Rejouer l'ingénu Un jouet, un pétard, un boulet, un poignard Une balle à tue-tête, une balle dans la tête
Léchant la lagune J'avance et ondule Tel un funambul Mais mes rêves ne voient jamais le jour Chevauchant obscur D'étranges montures Vers les cieux ouverts A mes prières Mais mes rêves ne voient jamais le jour J'ai marché le long des dunes Gravité les soirs de clair de lune J'ai chanté des nuits entières Envolées dans la lumière Danse avec la vie Au bout de la nuit Viendra le matin Le temps des chagrins Car mes rêves ne voient jamais le jour Je mettrai les voiles Au gré des étoiles Jusqu'au crépuscule Mieux qu'un somnambule Car mes rêves ne voient jamais le jour J'ai dressé des cathédrales Avec un seau et quelques grains de sable J'ai bâti des villes entières Englouties en un éclair J'ai formé des barricades Dessiné quelques mots sur le marbre J'ai vécu des vies entières Retournées à la poussière
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